Le dérèglement climatique est-il une menace lointaine ?
On fait semblant de croire que les chaleurs invivables n’affecteront l’humanité que vers 2050, que la disparition de la biodiversité n’est pas un souci d’aujourd’hui mais de demain, ou qu’il coulera des décennies avant de ressentir cruellement le manque d’eau.
On peut se dire qu’on a encore le temps, qu’on a le temps de prendre son temps, Que les petites actions individuelles finiront par marcher, et qu’en croisant les doigts, une COP64 finira par trouver un accord mondial qui sauvera l’humanité. Nous connaissons certes actuellement des sécheresses mais bon, on est toujours là et ça n’a pas l’air de nous inquiéter plus que ça.
Penser le dérèglement climatique comme un danger futur, c’est ne pas regarder très loin. C’est regarder ses petits pieds, alors qu’à nos frontières et au-delà, des personnes souffrent. Aujourd’hui, des centaines de millions de personnes sont déjà victimes des premières conséquences du dérèglement du climat.
Penser ce dérèglement comme une menace lointaine, c’est ne pas comprendre qu’en Iran, en Irak, en Egypte, en Arabie saoudite, et ailleurs les peuples souffrent des températures records, des tempêtes de sable et d’une aridité menaçant leur récoltes et donc leur capacité à se nourrir.
Penser ce dérèglement comme une menace lointaine, c’est ne pas regarder Madagascar qui n’arrive plus à cultiver faute de conditions propices. C’est de ne pas compatir avec le Pakistan, l’Inde ou la Chine qui ont vécu récemment les pires inondations de leur histoire.
Il est primordial de comprendre que le dérèglement climatique n’est pas l’affaire d’un pays. Il faut pousser les frontières et accepter de lutter contre ces changements de manière collective et globale. Mais pour ça, il faut resserrer les liens, comprendre ce que vivent nos voisins.
C’est pour cela qu’en mai 2022, j’ai accepté une invitation inattendue.
Celle de Victoria.
Une jeune femme que je ne connaissais pas, sinon de nom sur les réseaux sociaux.
Elle m’a proposé de partir en train jusqu’en Inde pour constater de visu les conséquences du dérèglement climatique. J’ai accepté.
Nous souhaitons mettre en lumière ces femmes et ces hommes qui subissent, mais aussi qui s’adaptent. Des gens qui n’attendent pas que les leaders de ce monde agissent, pour travailler ensemble, coopérer et changer les façons de faire pour éviter le pire.
C’est cela que je souhaite documenter avec Victoria. De la France à l’Inde, en traversant des pays magnifiques mais en danger, de l’Egypte à l’Arabie Saoudite en passant par Oman.
Vous êtes prêt(e)s à nous suivre ?
Johan
Comentarios